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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 13:03

carte ancienne

 

Un pendu miraculeusement secouru.

 

 En 1139, un pauvre homme du nom de Pierre de Fourcy, sans aucunes ressources et ne trouvant pas de travail, ne savait pas comment nourrir sa famille : pressé par la misère la plus extrême : « Hélas ! Dame de Liesse, mourrai-je de faim, s’écriait-il. Il est impossible que j’eusse le courage d’aller demander l’aumône. Hélas ! Dame de Liesse faut-il que je sois voleur ; certes oui, si je veux vivre. » Par quoi, par désespoir, il se met à voler ses voisins les plus proches et ceux qu’il savait avoir du blé, du vin et du lard.

 Les voisins s’aperçoivent que leurs provisions diminuent ; et leurs soupçons se portent vite sur le pauvre Pierre, car ils savaient bien qu’il ne faisait rien et n’avait pas de quoi vivre et que lui et sa famille avaient assez en bon point. Ils font le guet et attrapent Pierre, le battent fortement et le mette en prison. Le pauvre homme, fut bien étonné d’être pris, il ne le fut pas moins, quand il fut condamné à être pendu. Il fut emmené au gibet, où il prie la belle Dame de Liesse bien dévotement, disant de belles oraisons, la priant qu’elle lui sauve la vie. Après cette prière, il monte à la potence et fut exécuté et laissé pour mort.

 Tout le monde repart. Trois jours après un berger, passant près de la potence, entend le pendu se plaindre, il court pour en informer le Prévôt de la ville. En chemin, il rencontre les hommes qui avaient accusé Pierre. Ne les connaissant pas, il les appelle pour avoir de l’aide pour débarrasser ce pauvre homme. Ils arrivent et à l’aide d’une échelle frappent le pauvre Pierre à coups de couteau, afin d’achever ce que le bourreau avait commencé.

Le prévôt averti de cet accident arrive et voix qu’on lui a dit la vérité. Ce spectacle admirable lui ayant fait comprendre que ce n’était pas la volonté de Dieu que Pierre mourut sur le gibet, commanda aussitôt qu’on le retire. Le criminel assurant que la bonne Dame de Liesse lui avait sauvé la vie qu’il devait perdre par les seules plaies au couteau de ses ennemis. Le miracle obligea le juge a condamner ces voisins à nourrit ce pauvre homme le reste de sa vie, et de fournir aux frais de sa guérison. Notre Dame de Liesse ne jugea donc pas Pierre, il n’était pas indigne de son miséricordieux secours.

 Pierre ne fut pas ingrat, car aussitôt qu’il le put, il alla à Liesse témoigner sa reconnaissance à celle qui lui avait sauvé la vie et qui lui avait fait trouver, dans son malheur de quoi manger tout sa vie.

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